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Très soucieux de l'implantation
de l'église au coeur de la cité, Arthur Regnault confie
ses réticences dans une lettre envoyée au recteur de la
paroisse de Pleurtuit : "la perspective que vous m'of-frez [d'étudier
l'emplacement de l'église] lorsque tous les plans et devis seront
faits est effrayante", car dit-il "tel plan qui convient à
un emplacement ne convient plus à un autre." Cette mise en
scène de l'oeuvre dans le paysage est très chère
à l'architecte, comme l'est également l'espace octroyé
à la place de l'église.
Il conçoit l'édifice et son parvis comme un tout et rappelle
en cela la nature idéale de l'enceinte sacrée, dont le but
est " à la fois de servir au culte extérieur et d'isoler
l'église du tumulte de la rue ".
Le maintien du cimetière autour de l'église, comme à
Etrelles,
cor-respond sans doute à cette conception ; mais cette solution
est rarement possible car l'espace devient vite trop limité, du
fait de la croissance des communes. Le plus souvent, il conserve l'ancien
emplacement de l'église vers lequel converge le réseau des
voies comme à Acigné
ou à Epiniac.
Lorsqu'il n'existe aucune possibilité d'aménagements nouveaux,
comme à Cesson-Sévigné, à Thorigné-Fouillard
ou à La
Fresnais, l'architecte choisit une situation dégagée,
nécessaire à la mise en valeur de l'église dans son
site.
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