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En sa qualité d'architecte
diocésain, Arthur Regnault conçoit des projets adaptés
aux possibilités financières limitées des paroisses.
Il s'adapte en utilisant des techniques artisanales et les matériaux
locaux dont il tire un parti étonnant...
François Loyer, spécialiste de l'histoire architecturale
de cette période, analyse la mutation qui se produit dès
1890 : "la con-struction d'édifices religieux abandonne le
triomphalisme romain et s'essaie à un nou-vel ajustement entre
projet architectural et demande sociale". Regnault s'adapte avec
talent à ces nouvelles conditions. Il cher-che désormais
à inscrire les qualités de son expression artistique dans
des projets modestes, où l'effet se concentre davan-tage dans la
beauté de l'espace intérieur. Il s'abreuve alors aux sources
régionales.
Après le vote de la loi de Séparation de l'Eglise et de
l'Etat la commande religieuse est si affaiblie qu'elle devient presque
inexistante. Regnault trouvera pourtant l'occasion de démontrer,
en construisant l'église des Sacrés-Coeurs
à Rennes, qu'il n'est pas à cours de solutions. "Econome
et habile", ces deux mots écrits à son sujet dans le
Cahier de la paroisse de Montreuil-sur-Ille,
résument à eux seuls tout le talent d'Arthur Regnault.
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