







La seconde moitié du XIXe siècle demeure dans l'histoire de
l'art de la Bretagne, comme une époque de reconstruction d'églises.
En Ille-et-Vilaine, le mouvement touche 170 communes sur 361. Jusqu'au milieu
du XIXe siècle, le style en vigueur reste dans la continuité
de celui du XVIIIe. Passé le milieu du siècle, il apparaît
évident que c'est à l'architecture gothique que les architectes
font référence. La diffusion de ce courant architectural est
véhiculée par les sociétés archéologiques
et encouragée par les clercs. Le chanoine Brune, titulaire de la chaire
d'archéologie au grand séminaire de Rennes, a influencé
par son aura et ses convictions de nombreux architectes en faveur du gothique
archéologique. Arthur Regnault est resté tout au long de sa
carrière fidèle à cette pensée, mais son goût
pour l'archéologie et son attachement à la Bretagne l'ont tourné
très tôt vers des références régionales.
Connu aujourd'hui pour ses églises dites orientalisantes, Arthur Regnault
a marqué l'histoire architecturale de la reconstruction des églises
en Ille-et-Vilaine. Catholique fervent, il est également un architecte
engagé et ses édifices expriment forte-ment l'alliance de la
forme et du symbole.