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Les réalisations
d'Arthur Regnault sont le fruit de collaborations fructueuses avec des
artistes, artisans et entrepreneurs aux-quels il confie ses plans et ses
dessins.
Le maître ébéniste rennais, Georges Rual, membre
d'une famille importante de menuisiers ébénistes dont l'activité
se poursuit pendant deux siècles, travaille très souvent
avec Regnault. En 1893 par exemple, à Pipriac, il réalise
dans le style néo-gothique, l'ensemble du mobilier du chur
: les stalles, le lambris de demi-couvrement et les deux bancs de chur.
A Tressé en 1888, dans le cadre d'un programme homogène
dans le style néobyzantin, le peintre d'origine italienne Adolphe
Léofanti (1838-1890) installe, dans le cul-de-four de l'abside,
juste au-dessus du maître-autel, une peinture sur toile représentant
un Christ ensei-gnant sur fond d'or simulant la mosaïque. Un autre
Italien installé à Rennes, Isidore Odorico, avait
attiré l'attention d'Arthur Regnault. Spécialisé
dans la pose de mosaïques, Odorico intervient dans le cadre de commandes
très diversifiées. C'est ainsi qu'à Châtillon-en-Vendelais,
il reprend, en 1903, le carton du peintre Théodore Busnel,
pour camper, dans le tympan du portail ouest, une figure pleine de vigueur
de saint Georges terrassant le dragon.
Ce travail
d'équipe est particulièrement évident dans les églises
de Combourg ou d'Etrelles, où pratiquement les mêmes artistes
ou artisans interviennent. Les menuisiers Rual ou Augerie
et Lecomte (de Vitré) fabriquent le mobilier du chur
et la chaire.
Les marbriers Texier et Durand
fournissent les marbres polychromes des maîtres-autels dont Georges
Lavergne, à qui l'on doit par ailleurs un chemin de croix peint
et doré sur lave, orne les tabernacles de peintures sur lave.
Le Rennais Paul-Louis Savary sculpte les bas-reliefs en calcaire
doré du devant d´autel et des ailes du tabernacle, tandis
que le sculpteur décoratif Francis Cottard exécute
les décors portés par l'architecture (chapiteaux et culs-de-lampe).
les uvres qui constituent le mobilier sont le plus souvent exécutées
localement, certains éléments étant confiés
à des collaborateurs parisiens.
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